MICROMETALLICA
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Après des études d’architecture à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville et des années d’exercice, j’aspirais en parallèle de mon métier à créer avec mes mains pour m’échapper du quotidien.
J’explore ainsi la création instinctive, spontanée, impulsive, aléatoire dans un vocabulaire minimaliste, bien que mes créations restent empreintes de langage architectural ; dialoguer avec l’espace, jouer avec la lumière, offrir des transparences, à l’exception de toute fonctionnalité.
C’est le récit d’une mutation vers la liberté que j’ai envie de partager, la recherche de l’instant présent, dérégulé, dérèglementé, des formes déstructurées, déconstruites, défragmentées.
Créer de ses propres mains agît sur moi comme une révélation, comme si les formes émergeaient des profondeurs de mon inconscient d’un coup, d’un geste ferme, sûr, rapide.
Liberté totale, de faire, de créer, d’imaginer, de reprendre mon souffle, hors des discours fabriqués pour justifier l’indicible en matière d’art contemporain, c'est-à-dire de l’abstraction sans raison, aux antipodes de la réalité vécue.
Prendre une grande inspiration, être dans la jouissance de l’instant créatif, accueillir le jaillissement incontrôlé des émotions, afin de retrouver ce sentiment unique de pure liberté qui enchante l’enfance.
C’est dans cet état d’esprit qu’avec une simple lame et du carton je crée des maquettes qui sont ensuite scannées, ajustées et découpées au laser ou au jet d’eau dans des plaques d’acier.
L’acier, un matériau qui par sa masse donne force et densité aux créations, sublimées par sa texture unique laissée brute, patinée ou laquée, offrant des reflets multiples qui donnent vie et résonnance à mon travail.
Le choix de ce matériau a été orienté par les œuvres d’Eduardo Chillida. Si j’ai été fascinée par cet artiste, son travail dans les ateliers de forge m’a semblé alors inaccessible, l’apprentissage long et fastidieux n’étant pas compatible avec la poursuite de mes activités.
Plus tard, le concept de fabrication d’un volume à partir de petits éléments assemblés, inspirée à la fois par le design scandinave (Holger Strom), et l’origami modulaire (Tomoko Fusé) apparaît comme une voie à explorer pour travailler l’acier sans passer par le « feu » des forges.
C’est pour finir la découverte des artistes Oteiza et Arregi qui a été décisive, leurs travaux confirmant les possibilités offertes par la technique d’assemblage à entailles.
Cette technique permet en effet de créer des volumes en acier de toutes dimensions et épaisseurs à partir de plaques, en s’exonérant de la forge et même de soudure.
C’est ainsi que j’ai trouvé mon vecteur de création. L’esprit libéré, je peux désormais expurger une énergie positive inexploitée, moteur formidable de création, dont j’ai plaisir à ressentir et à partager les vibrations.
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